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Numérique responsable : Avoir une vision global pour se concentrer sur l'essentiel par Raphael lemaire


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Depuis les deux rapports du shift project, sur la sobriété numérique et la vidéo en ligne, et avec de plus la semaine dernière la sortie de l’étude de GreenIT.fr, on entend beaucoup parler de la pollution due au numérique. Ces études sérieuses sont là pour rappeler que le numérique n’est pas immatériel, et qu’il doit, comme les autres secteurs, s’intérroger sur sa croissance, son efficacité et ses usages dans un monde fini.

Mais, les médias étant ce qu’ils sont, on a vu fleurir des titres racoleurs blamant la jeunesse connectée faussement écolo. On voit aussi des conseils peu pertinents se transmettre et rester dans la tête des gens pour leur simplicité et leur attrait , comme « supprime tes mails et évite la fonction Reply All ». Les chiffres et les constats sont parfois pris hors contexte sans comparaison avec d’autre activités et usages.

C’est vrai qu’il est toujours compliqué de bien visualiser les ordres de grandeurs. C’est donc ce que je me suis attelé à faire avec des bulles colorées.

Mise en perspective : taille de données et émissions de GES

Voici d’abord une comparaison en taille des données qui circulent typiquement sur le réseau d’un particulier :

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Voici maintenant une échelle permettant de visualiser l’impact de la fabrication des appareils, là où se trouve vraiment le sujet des impacts écologiques du numérique :

Bien sur il y a plein d’autres choses à prendre en compte, notamment l’épuisement des métaux et autres matériaux rares pour la fabrication des appareils. Ces métriques montreraient également la domination de la fabrication par rapport à l’usage.

Conclusion
Laissez vos emails tranquilles, la grosse bonne action en numérique est de faire durer le plus longtemps possible les appareils et d’éviter d’acheter des gadgets. Ensuite on peut réduire son usage de vidéo ou réduire la résolution.

 Les données viennent de GreenIT.fr (site et études) et du Shift Project (via les deux rapports sur le numérique). Pour le calcul de l’impact d’une vidéo j’ai utilisé l’application Carbonalyser développée par Richard Hanna en collaboration avec le Shift Project. Les graphiques sont là pour montrer des ordres de grandeur et ne se veulent pas extremement précis. Les chiffres sont arrondis. 

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La suite : il n’y a pas que les gaz à effet de serre

J’ai ensuite poursuivi cette démarche avec deux autres indicateurs environnementaux : l’empreinte en eau et l’empreinte en matières premières. Cette section est également disponible séparement à cette adresse.

Eau

Voici donc un graphique montrant les empreintes d’un smartphone et d’un an de vidéo, à coté de celles d’un jean ou encore d’une voiture :

Les données viennent du site watercalculator.org. Je ne sais pas si c’est la meilleure source mais les chiffres sont cohérents avec d’autres que j’ai trouvé ailleurs.

On peut voir que produire un smartphone de quelque centaines de grammes nécessite plus d’eau qu’un jean en coton (donc une plante qu’on arrose, puis dont on lave les fibres, etc…), et seulement 6 fois moins qu’une voiture de plusieurs centaines de kilos!


Caractéristiques


Langue : français
Très bon article qui fait bien la part des choses. Même si les usages du numérique prennent une part de plus en plus importante dans les gaz à effet de serre, il faut les resituer par rapport aux coûts de fabrication des . Autre chose a prendre en compte il y a plein d'autres problèmes posés par cette société consumériste dont l'extractivisme ...

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